En juin 2012, Tom Bresemann, Christine Pfammatter, Claire Warren, un groupe d’étudiants franco-allemands (Charlotte Günther, Floriane Moro, Marie Deblonde, Juliette Malgouayrd, Gundula Schiffer, Andreas Gründel…), un stagiaire nommé Thomas Nolte, leur prof monsieur Samso, et moi, avons participé à l’atelier de traduction franco-allemande organisé à la Technische Universität Berlin par la revue Nord-Sud Passage de Sabine Günther.
Nous avons travaillé en 2 groupes. J’étais en trio avec Tom Bresemann et Thomas Nolte, avec qui je me suis super bien entendu. J’ai trouvé l’exercice passionnant – je parle très mal allemand, mais je parle beaucoup mieux la poésie 🙂 J’ai donc traduit les poèmes de Tom, avec son aide et celle de Thomas, et sur la base des « traductions brutes » fournies par les étudiants ; à l’inverse, Tom qui ne parle pas français du tout traduisait mes textes. Voici donc les résultats !
Je peux me passer du nécessaire
quand je serai riche, je ne snifferai plus que de la 100% pure
thune pulvérisée par le nez.
Quand je serai riche, je ne construirai pas de maison,
je m’achèterai la vôtre.
quand je serai riche, pour exprimer mon ennui je n’agréerai plus que les paraboles les plus fines.
d’exquis buffets pleins de délices obsolètes, quand je serai riche, j’en organiserai.
quand je serai riche, moi aussi je serai pédé.
tous me traiteront comme leur être le plus cher, très cher
parce que j´aurai appris à me régaler du vide.