Ode aux mille talents de mes cent amis

Dans cet article, je vais faire quelque chose de nouveau par rapport à la tonne d’articles furieux que je viens de rédiger. Là où j’ai cru très judicieux de ma part de descendre à la fois des personnes, des idées et des comportements chez ces personnes, et des catégories de personnes, je me sens aussi en prenant mon contrepied ce qui n’est pas la pire manière de danser, j’ai cru bon de faire un bon, bien gros, bien long post pour célébrer toutes les personnes réelles que dans ma vie adulte j’ai aimées, toutes les personnes qui m’ont marquées. Comme je suis quelqu’un de profondément amoureux de l’art, je crois bien que toutes ces personnes sont artistes, on va voir s’il m’en vient d’autres. Je suis un programme, ce faisant, après quoi j’ai une autre liste à faire qui est celle de mes admirations multiples aussi vous le verrez envers des personnes que, elles, je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer, ou qui sont des gens morts depuis longtemps, mais dont ayant été des auteurs la personne est pour ainsi dire toujours présente en filigrane, comme un joli fantôme.

A propos de fantômes je tiens à vous adresser à tous que je nomme et fais découvrir aux autres ici, j’en ai bien le droit puisqu’artistes – ah tiens, et penseurs, pédagogues, mais bon, c’est artistes aussi, c’est la même grande famille élargie – artistes vous avez une vie publique et je vais donc pouvoir nous régaler en citant précisément vos œuvres et faire tous les liens qui vous sont dûs, ça va être énorme, mon anthologie, je tiens à vous adresser d’avance l’expression de ma profonde tristesse. En effet toujours à propos de fantômes je ne suis pas le gars que je devrais être, je le sens bien et je ne pense pas que vous puissiez ne pas l’avoir senti vous aussi, il y a en moi quelque chose qui cloche, ou plutôt comme carrément une cathédrale en ruine qui sonne la chamade, ou l’Angélus, vous avez dû en entendre le petit gling-gling parfois. Il y a des éléments qui nous feraient dire que tout va bien, le fait d’avoir deux bras, deux jambes, un cerveau en état de course ou de nage ou de marche, il y en a d’autres qui nous font suspecter la présence d’une sorte de vampire intérieur que personne n’arrive à voir clairement mais que moi j’arrive très bien à sentir, une bête en forme d’impression qui me lèche le cou trop souvent et s’accroche à ma gorge. Il y a eu tous ces moments dans la vie où je me suis trouvé, moi qui aime quand même faire des blagues, dans l’incapacité complète et durable, pas 2 secondes mais des jours et des semaines, de sourire. Je n’y arrivais plus. Ces trois derniers mois je n’ai vu en gros que 3 personnes. Cela ne m’empêche pas d’aimer de loin mais je sais qu’il y a quelconque chose de bizarre qui m’empêche vraiment d’aimer les gens comme je le souhaiterais, et en fait sur ce point ça ne s’améliore pas avec les années, je me suis senti mieux sur plein de points mais ça au contraire ça s’est plutôt aggravé, j’en sais beaucoup trop, où est l’espoir? parfois, j’ai du mal à le voir. J’ai aujourd’hui dans ma famille 4 neveux et quand je les vois, la vie en eux, cela me rappelle qu’à un moment pour moi ça s’est trouvé stoppé, pas à un moment, à 10, 15, 20 moments, tel truc et tel autre, et après le côté gamin que j’ai toujours était quand même bien amputé et sanglant, ce n’étaient plus l’innocence et la joie. Il y en a un des quatre, Marius, 7 ans et demi, qui me ravit, il me fait penser à ce que je crois me rappeler que j’étais puis que je n’étais plus, et pas par un processus de maturation naturel ! Nan, bloqué à un moment dans l’histoire, comme abattu en vol ; après, ça ressemble vaguement à des ailes qui battent sur le sol, tant pis si ça reste moi.

Après ce point d’étape triste nous pouvons commencer ladite liste ! Je ne calcule aucune hiérarchie ni chronologie, ça viendra comme ça viendra et je n’écrirai pas forcément l’article linéairement, ma littérature je la prépare, mes coups de gueule ou de cœur ils me traversent plutôt, comme un piéton devant une voiture trop rapide, ou comme cette métaphore que je viens de trouver d’ailleurs subitement ! Je précise juste avant de commencer et pour étayer le propos que je tenais sur le cannabis, que je viens d’aller trouver mon cher dealer et que j’ai chopé un peu de beuh, et que je fume mes premiers petits joints là. J’écris différent, mais je ne pense pas avoir perdu 10 points de QI comme le journal Le Monde que j’aime beaucoup et que je lis beaucoup l’a dit dans un article en décrivant la thèse d’un mec un peu simplet d’esprit je crois, et lui n’a même pas besoin de fumer pour voir son intelligence réduite de 30 points de QI d’un coup, lui obtient ce fantastique résultat par ses propres capacités naturelles, qui se révèlent bien économiques, je l’envie, la bêtise lui est dispensée gratuitement !

Allez, Lionel, on vient de se causer sur Facebook, tu es dans ma tête.

 

Axelle, toi aussi, tu as souvent été présente. Et l’image du fantôme ci-dessus il se trouve que tu la partages, que tu en as fait une de tes images de toi, visuelle comme sonore d’ailleurs, tu as plusieurs dimensions. Depuis que je te connais, je vis avec ta musique. Je suis d’un éclectisme de plaisir incroyable en musique donc personne ne doit s’attendre à être entendu en permanence, mais la première fois j’y ai passé des heures, et les années d’après j’y suis revenu encore et encore. Je me suis mis Sky Abduction en écoute là pour mieux m’imprégner de toi, de tout ce que tu es belle à l’intérieur, madame Fille de la Vie en arabe, n’est-ce pas magnifique, moi qui ai été 8 ans avec une jeune femme qui s’appelait Fleur, il y a des choses qui ne s’inventent pas. Tu chantes en ce moment « I’m dead to me, I’m dead to me », avec ton petit accent angliche, et ça me touche grave, boum boum dit la basse, qui est là parfois avec son air de valse triste. Ensuite t’as le piano qui démarre comme ravigoré et désireux de l’année de l’avant, une sorte d’harmonica étouffé qui halète sur le coin, pch, pch, t’es remorte, tu ressuscites, si reine plongée comme un Phénix en pleurs. Pam pam, pampam, padampam. « Goodby, my animal ». (Ouais, je fais des remixs écrits aussi, DJ Ludo joue du clavecin avec ses doigts peints en crime.)

 

(PS: c’est beau de te voir en couple ça te va super 🙂 )

Comme on est dans la musique et que je suis sur Youtube où je ne vais jamais parce que l’Allemagne censure tous les contenus copyrightés, je passe par association  et on reste dans la chanson française – à Antoine.

Bon ben écoute, Antoine éternel chanteur à la guitare et aux cheveux longs comme dans la fable, on v’a d’abord écouter ta musique.

 

Tu vois moi quand j’assiste à ça je me dis que ça vaut vraiment pas le coup de payer 200€ pour aller voir Prince en concert au Stade Olympique du rock. Je me dis qu’il vaut vraiment mieux m’être chopé une Astra avant que ça commence et je me dis que c’est super cool que l’entrée soit carrément gratos pour tous ! Je me dis aussi qu’en tant qu’impregné de ta musique quand tu nous la joues, je te trouves carrément bien proche de nous tous, toi bien visible, souriant et super coo :-)l, les autres mecs assurant grave, nous tous d’ailleurs pas trop compactés, mais agréables, confortables, y’a là une bonne ambiance ska-musette amusante qu’a pas viré à la performance, au doping du star systeming.

 

 

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