Les « races » existent-elles ? Le racisme est-il fondé sur les faits ?

Le racisme est un fait social répandu dans de nombreuses sociétés contemporaines, passées ou antiques, partout sur la terre. Certaines sociétés ont peut-être été épargnées par ce fléau, mais de mémoire, sans me lancer dans des recherches, en fait, je ne vois pas de quelle culture il s’agirait.

On va définir le racisme comme suit, sur des critères minimum : le racisme est d’abord et avant tout la croyance, l’adhésion affective et intellectuelle de quelqu’un au concept de race (ou à de ses avatars). Ensuite, bien sûr, une fois qu’on a constitué conceptuellement des races, les racistes vont se faire une joie de se lancer dans tout un tas de classements, d’envoyer certaines races à la mort, d’en glorifier d’autres.

Face au racisme, on constate l’existence d’un autre phénomène social, qui est l’anti-racisme. Cela consiste soit à contester les hiérarchies des racistes, soit à contester l’existence même d’une chose qu’on puisse appeler race.

Je ne vais pas vous faire attendre bien longtemps, cet article existe pour défendre une thèse claire et nette, la deuxième des thèses anti-racistes que je viens de mentionner :

Le concept de race est vide de sens. Il n’a aucune réalité biologique ni – si vraiment l’on voulait s’acharner dans sa bêtise – culturelle.

Pour bien comprendre, il faut faire un minimum de biologie.

Une chose apparait claire, c’est que tout être humain appartient à une et une seule espèce, l’espèce humaine.

En tant qu’espèce, l’humaine n’a rien de spécifique par rapport à n’importe quelle autre espèce vivante, végétale, animale ou même bactérienne ou virale. Ce qui définit une espèce au sens de la biologie, c’est en tout et pour tout deux critères :

1/ La possibilité pour deux êtres d’avoir une descendance génétique.

2/ La viabilité de cette descendance.

Ainsi, deux chevaux biologiquement capables de se reproduire, non-stériles, l’un mâle, l’autre femelle, s’ils copulent, si la femelle est biologiquement prête à concevoir, ils auront un poulain qui appartiendra lui aussi à l’espèce cheval. Une fois sexuellement mature, le poulain devenu cheval ou jument pourra lui aussi se reproduire, et ainsi de suite.

Maintenant, si un cheval mâle rencontre un zèbre femelle ou une madame zébu ou une ânesse, ils pourront avoir un enfant, mais cet enfant sera stérile. Cet enfant n’appartient plus à aucune des deux espèces même s’il tient des deux. C’est un cul-de-sac biologique, malheureusement.

Enfin, si notre cheval mâle a soudain la folie de saillir une lionne, ou une femelle rhinocéros, ou une biche, même si cet acte sexuel qui sonne plutôt délirant allait jusqu’au bout, cela ne donnerait strictement rien : cela établit qu’il s’agit de deux espèces différentes, incompatibles entre elles.

Chez les humains, de toutes couleurs, de toutes tailles, de toutes provenances, pour peu qu’il y ait une femme et un homme fertiles, leur accouplement engendre un être humain. Toutes les femmes en âge et en capacité biologique de procréer peuvent le faire avec tous les hommes, il n’y a pas d’exception, c’est une loi biologique. Leur descendance sera toujours viable et donnera toujours d’autres humains. Bien sûr, le mix génétique va donner lieu à tout un tas de propriétés qui ne sont pas partagées par toute l’humanité. Par exemple, la prédisposition à certaines maladies neurologiques, osseuses, musculaires, etc, se transmet dans des sous-ensembles de populations. Pareil pour des critères plus positifs.

Les idéologues racistes sont bien emmerdés par cette inter-compatibilité humaine universelle. Ils préféreraient probablement que chacun reste à sa place, mais ce n’est pas notre réalité.

Les délirants raciologues européens du 19è et du 20è siècles définissaient des races et des sous-races sans jamais s’entendre sur les critères et le nombre.

Quand on étudie les critères qu’ils donnaient, auxquels certaines personnes croient toujours, auxquels les ignorants et les idiots adhèrent encore parfois, les pauvres, on trouve évidemment qu’ils se trompent sur toute la ligne. Ainsi :

– Le taux de mélanine, qui régit la couleur de la peau, taux qui est déterminé à la fois génétiquement et par les circonstances extérieures, change selon un continuum qu’il n’est pas possible de découper en prétendues races.  Un « blanc » exposé au soleil « bronze » : son taux de mélanine augmente, c’est une réaction naturelle de la peau humaine (cet animal sans poils, ce  grand singe nu) contre l’agression des rayons UV du soleil susceptibles de causer des cancers de la peau. Le taux de mélanine n’est jamais ni 0% ni 100%, il est toujours quelque part entre les deux. Il n’y a donc aucune répartition du style « blanc/noir/jaune », le « jaune » (asiatique) n’étant qu’un taux de mélanine compris entre celui des populations qui vivent depuis des générations dans des zones de forte exposition au soleil (les Africains donc, mais aussi les Indiens du Sud de l’Inde, les Aborigènes d’Australie, et un peu paradoxalement, les Inuits par exemples, à la peau tannée par le soleil qui se reflète sur la glace et la neige) et celui des populations peu exposées au soleil, par exemple les Européens (même si cette notion, stricto sensu, ne veut rien dire, toute zone sur terre étant depuis longtemps une zone de brassage permanent des patrimoines génétiques et des caractéristiques biologiques).

– La forme du crâne, sur laquelle comptaient les racistes (pseudo-)scientifiques en se lançant dans de folles classifications des populations « brachycéphales » et « dolichocéphales », s’est rapidement effondré en tant que critère de distinction de « races ».

– La taille du corps et des parties du corps ne saurait être un critère car on trouve partout du nanisme et du gigantisme et là encore un continuum impossible à découper entre les deux extrêmes. L’humain peut mesurer 60 centimètres ou 2 mètres 60, cela reste un humain compatible avec n’importe qui d’autre du sexe opposé. Si on croise un géant et un nain on n’obtient pas forcément quelqu’un qui soit en très bonne santé, mais cette personne, même génétiquement malade, pourrait se reproduire, sauf maladie génétique de la fertilité évidemment.

– Les rhésus +/- et les groupes sanguins A, B, O, et leurs dérivées, ne sont pas homogènes dans une population. Les pseudo « blancs » ne sont pas tous, mettons, A+, non, on a chez eux de tout, comme chez les africains on trouve de tout, chez les Indiens, les Amazoniens, etc.

– Je ne vois pas tellement d’autre critère que les racistes auraient trouvé pour étayer leurs thèses absurdes, mais de facto, depuis qu’on étudie le corps humain et la génétique, personne n’a trouvé aucune réalité biologique à l’hyper-frauduleux non-concept de race.

En conclusion, la race est une pure connerie, une pure invention idéologique. Elle ne se nourrit pas de faits avérés, mais de délires psycho-affectifs, par exemple l’envie, chez le raciste, notamment le raciste blanc européen ou américain mais pourquoi pas n’importe quel raciste de n’importe quelle autre partie délirante du monde humain, l’envie de se décrire soi-même comme appartenant à une race privilégiée, ou l’envie, relativement symétrique et tout aussi débile et dégueulasse, de décrire autrui comme appartenant à une « sous-race » – ce qui pourrait justifier, de leur point de vue raciste, qu’on exploite ou nie les droits humains d’une population ainsi calomniée.

(En passant, traitons ce cas particulier de racisme qu’est l’antisémitisme : c’est un sujet complexe qui mêle culture, religion, et biologie, mais les Juifs d’aujourd’hui, de descendance sémitique, sont très mélangés du fait de la Diaspora – l’éparpillement de leur population – suite à la répression féroce de la Judée contestataire par l’Empire romain proto-fasciste. En tant que sémites, les juifs sont les cousins des Arabes. Et ceux qu’on appelle Arabes, sont la plupart du temps autres que sémites, ils mêlent une origine sémite ancrée, à un moment, en Arabie, avec de nombreuses autres composantes rencontrées lors de leur considérable expansion, entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Quand on appelle « arabe » un algérien par exemple, il y a de fortes chances pour qu’on fasse erreur et que cette personne soit plutôt à dominante berbère, ou wisigothe (venus d’Asie centrale vers le 4è siècle après JC), ou noire africaine (venu du Sud algérien). Il serait donc pas mal, à un moment, d’arrêter de raconter n’importe quoi sur les gens et leurs origines supposées, et de foutre tous ceux que stupidement l’on n’aime pas indistinctement dans de gros sacs cousus de fil blanc.)

Il découle de ce constat comme quoi les soi-disant « races » n’existent pas, que non seulement 1/ le racisme n’a pas lieu d’être, mais encore que 2/ l’anti-racisme qui se baserait sur l’idée d’une « égalité des races » participerait en réalité de la même grossière et ignorante erreur. Non, les races ne peuvent en aucun cas être égales, car elles n’existent pas. Il est difficile d’égaliser le néant avec le néant, même s’il est vrai qu’en maths 0 = 0.

Ceci est donc clair, net, fondé sur des données irréfutables, prouvées par les sciences. Si quelqu’un veut essayer de prouver que les races existent quand même, il ou elle peut toujours essayer, mais le projet est vain, point barre. Mission impossible, projet suivant.

Maintenant, il faut considérer un autre aspect de ce qui, au fond, est en jeu dans la question du racisme.

Existe-t-il des supériorités de certaines populations sur d’autres ?

Là – mais là, on quitte le domaine expérimental, contrôlé, reproductible et mesurable de la science, pour entrer dans le domaine beaucoup plus subjectif et inter-subjectif de l’éthique – je serais tenté de répondre : Oui, il y a des supériorités et des infériorités, MAIS elles sont locales et contingentes, elles ne dépendent que de systèmes de valeurs arbitraires et subjectifs/inter-subjectifs, et donc elles ne sauraient justifier en rien des politiques et des éthiques fondées sur ces différences.

Et non seulement ces différences entre des propriétés qu’ont ou n’ont pas des sous-ensembles de l’espèce humaine ne sauraient représenter aucune supériorité ou infériorité en soi, de plus, et là le raciste va devoir aller pleurer sa mère malheureusement pour sa gueule, il est avéré que certaines propriétés désavantagent clairement les cultures qui, aujourd’hui, font preuve de la plus grande quantité de pensées et de comportements et de vote politique raciste.

En effet :

Cela déplaît énormément aux hommes blancs qui voudraient, comme pas mal de leurs ancêtres, se peindre en maîtres du monde, mais c’est un fait mesuré par des études statistiques sérieuses et à l’échelle mondiale : les hommes blancs européo-américains ont une plus petite bite que les africains noirs. C’est une évidence pour qui a maté un peu de porno. En moyenne statistique, les noirs africains ont la plus grosse, puis les blancs européo-américains, puis les « asiatiques », – même si c’est, je le redis, une fumisterie de considérer que ces « populations » soient des ensembles homogènes et cohérents, ce n’est pas du tout le cas, tout le monde est un hybride impur et c’est très bien comme cela – l’hybridation, la variété du pool génétique augmente les chances de survie de notre espèce : si ça se met à cailler, ceux qui résistent au froid survivront, si le soleil augmente en intensité, les taux de mélanine génétiquement bas vont crever comme des mouches (adieu l’Europe, adieu l’Amérique du Nord).

Un autre critère bien connu et qui désavantage les « blancs », c’est évidemment les capacités physiques des noirs africains. C’est de notoriété publique, personne ne bat les Kényans dans les courses d’endurance, à part peut-être les maghrébins. Dans les sports où la puissance musculaire joue un grand rôle, comme le sprint, les noirs d’origine africaine dominent outrageusement les « blancs » comme les « asiatiques ». Les grands champions français de tennis ont des origines africaines, comme Yannick Noah ou Tsonga. Désolé pour tous ceux à qui ça déplaît, mais si la France a des sportifs, en moyenne, les descendants d’immigrés africains ont de meilleures chances de gagner en moyenne.

Un autre critère, cette fois sans lien avec les stéréotypes liés au taux de mélanine, c’est le fait d’être droitier ou gaucher. Dans les sports de raquette rapides comme le ping-pong et le badmington, il semble bien que le fait d’être gaucher, en moyenne, donne un avantage sur les droitiers. Les gauchers semblent un poil plus rapide, ce qui statistiquement sur un grand nombre de points joués, leur donne un avantage au final.

Sur des critères hautement élaborés comme « l’intelligence », personne n’a jamais été capable d’élaborer un quelconque outil de mesure fiable. L’outil qu’on n’appelle QI, Quotient Intellectuel, sent l’arnaque intellectuelle. Son inventeur, le psychologue Binet, répondait à la question « Qu’est-ce que le QI », par cette boutade auto-réferentielle et comiquement absurde : « C’est ce que mesure mon test. » De facto, on a vu du génie humain à l’œuvre dans toutes les populations. Les polyphonies pygmées sont géniales. Le chant guttural des Inuits sonne fascinant. Les vocalisations tibétaines trouvent leur chemin vers le cœur de quiconque a un peu de sensibilité à la beauté. Il n’y a pas besoin d’avoir la foi chrétienne pour trouver superbe les Lieder protestants allemands, l’opéra de Purcell ou le chant grégorien français du 12è siècle. Les saisissantes architectures pyramidales monumentales ont été trouvées à la fois en Égypte, conçues et réalisées par des populations mixtes faites en gros de sémites à peu assez claire et de Nubiens à peau plus foncée, en Amérique du Sud par des populations en réalité venues d’Asie il y a plusieurs millénaires, et dans d’autres endroits du monde. Pas la peine de détailler ce point trop longtemps, l’humanité, partout et toujours, a eu du génie et manifesté son intelligence conceptuelle partout et tout le temps depuis l’existence du néo-cortex que tout humain possède.

Donc, si l’on tient vraiment à classer et hiérarchiser – mais ne vaut-il pas mieux suivre bien sagement son traitement anti-psychotique, plutôt que de passer du temps à de pareilles âneries ? – on découvrira ici et là des supériorités et des infériorités sur tels et tels points.

La valeur de cette différence ? Eh bien, c’est une question d’appréciation personnelle ou culturelle, rien de plus.

Par exemple, sur le critère de la taille de la bite chez le sujet adulte mâle, il se trouve que ce n’est pas forcément un avantage d’en avoir une grosse. Il se trouve que pas mal de femmes détestent ça, que ça peut faire mal ou être impossible à sucer et que ça peut aussi bander mou, et, là encore c’est un fait biologique : de toute façon le vagin moyen n’est sensible – parcouru de réseau de nerfs très denses – que sur les premiers centimètres, donc tout ce qui dépasse sera toujours plus ou moins « en trop » et superflu du point de vue de la sensibilité féminine (même si psychologiquement, certaines femmes sont plus excitées par une grosse queue, mais d’autres non, et d’autres s’en foutent royalement, et d’autres de toute façon n’aiment pas les mecs et c’est bien leur droit.)

On peut aimer le fait d’être bâti comme Mike Tyson. Mais le fait d’être doté d’une musculature impressionnante n’est en soi ni une qualité ni un défaut, c’est question de goût et de contexte. Si par exemple on endort Mike Tyson par ruse à l’aide d’un anesthésiant, et qu’on l’enferme ensuite dans une boîte étroite qui n’a qu’une petite ouverture, il regrettera amèrement d’avoir de gros os et de gros muscles. Là où Tyson crèverait dans sa boîte, un grand maigre flexible comme l’auteur de cet article s’en sortirait plus facilement. Dans ce cas précis, ma minceur serait supérieure, en termes d’espérance de vie, à la corpulence de Tyson qui le condamnerait à mort. Un petit héros vietnamien comme Hô Chi Minh, s’en sortirait encore plus facilement que moi, on aurait donc une hiérarchie du type 1/ Hô Chi minh, 2/ Ludovic Bablon et 3/ Myke Tyson (houlah, ça délire sec là 😉 ).  Les goûts et les couleurs, ça se discute. Personne n’a le droit de prétendre faire de ses choix subjectifs ou de critères contingents des obligations éthiques ou biologiques absolues pour autrui.

Pour finir : c’est un fait qui est devenu et deviendra de plus en plus important : les populations humaines, longtemps restées assez cloisonnées dans des espaces définis, les noirs africains en Afrique, les Aborigènes en Australie depuis 40 000 ans, etc, se sont, avec le développement récent des techniques, avec les colonisations, et avec la globalisation, mises à s’hybrider à un rythme et avec une intensité plus soutenus qu’auparavant. Il en a résulté de nombreuses nouvelles formes de beauté physique. Le monde entier admire la beauté des femmes brésiliennes, qui mélangent en gros trois principales populations : noire africaine, blanche européenne, et amérindienne. Blanc et asiatique, asiatique et noir, arabe et noir, arabe et blanc, noir et indien, etc, tout cela peut donner des types superbes – aussi bien que des types moins jolis, mais tout aussi viables, et des personnes humaines toutes égales en dignité.

Une chose est sûre, c’est que presque tous les humains aiment baiser et jouir. Donc, faisons l’amour tous ensemble, pas la guerre, c’est bien plus agréable pour tout le monde.

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