Julien de Kerviler – Les Tyrans sont éternels – éditions L’ampoule

Les Tyrans sont éternels
Julien de Kerviler
L’ampoule
187 pages, 17 euros

 

Quels ingrédients ! Archéologie de la Mésopotamie antique. Espionnage et luttes de pouvoir à l’ombre des puits de pétrole. Chronique de la vie de Palais du despote oriental, du trône de Nabuchodonosor au Bunker du parti Baas.  » Saddam Husayn est plongé dans une solution conservatrice, au fond d’un bunker, depuis 2003, et un gigantesque réacteur nucléaire est sur le point d’anéantir la civilisation tout entière…  »

Mais qu’est-ce que c’est exactement ? C’est une oeuvre de « science de fiction« , premier roman d’un auteur de 25 ans, qui fait raconter la conquête anglo-américaine de Bagdad par « la favorite de Saddam Husayn« … ou en fait pas vraiment. C’est plutôt le trip habile d’un colleur fou, recyclant Apollinaire, Bush, Hérodote et Jean Ricardou, procédant à une mise en abyme constante des événements passés réels (le récit de la guerre en Irak) attribués à une fiction rétroactive au futur. Et c’est encore tant d’autres volutes… « Saddam Husayn, au fond de la pièce, s’est mis à lire un roman que Saddam Husayn a commencé à écrire sitôt que la situation a exigé qu’il s’enfermât ici.  »

Alors certes Julien de Kerviler réussit dans les jeux et les figures de narration, mais pour faire passer complètement l’actualité télé à la littérature immémoriale, il manque à l’auteur un peu… de quoi exactement ? Sans doute un peu de cetimpondérable de la langue qui imprègne les grands livres, car ici, si rien ne fait tache, peu de phrases marquent vraiment et les afféteries de la surface ne répondent pas assez aux miroitements du récit, laissant après lecture une étrange impression de réussite et d’échec simultanés. Peut-être encore un peu vert ? Mais à suivre.

2 commentaires

  1. Le fond de la vie de ce julien de kerviler étant lecteur de français en Chine consiste à garder deux concubines une de ses élèves chinoises et une française dans un même appartement à deux pas du bâtiment des salles de classe dans le campus universitaire, tout en geignant sur son salaire. Comment espérerait-on qu’il existe une part d’impondérable chez un technicien banal dont la seule vocation n’est que de collecter des femmes ? Dans 100 ans, cet expert de collection de femmes restera collectionneur de femmes, rien de plus.

  2. Ah oui ? Vous le connaissez ? J’ai brièvement correspondu avec lui.
    En fait vous militez contre les « collections » ? Je collectionne les amours aussi, est-ce mal d’essayer d’aimer autant que possible dans cette vie très courte ? Vous ne collectionnez pas les amours ?

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